09. Défibrillateurs

 

Equipons notre Ville de défibrillateurs !

 

 

Le défibrillateur automatique est un appareil portable, fonctionnant au moyen d'une batterie, de la taille d'une sacoche, dont le rôle est d'analyser le rythme cardiaque et si nécessaire de permettre la délivrance d'un choc électrique, ou défibrillation.

 

La défibrillation précoce est une des conditions nécessaires à la survie en cas d'arrêt cardiaque par fibrillation ventriculaire, principale cause de mort subite chez l'adulte. Afin que ce geste médimédical puisse être effectué le plus précocement, des appareils simplifiés nommés défibrillateurs automatiques ou encore défibrillateurs automatiques externes ont été créés.

Depuis le Décret n° 2007-705 du 4 mai 2007 relatif à l'utilisation des défibrillateurs automatisés externes par des personnes non médecins et modifiant le code de la santé publique, " Toute personne, même non médecin, est habilitée à utiliser un défibrillateur automatisé externe répondant aux caractéristiques définies à l'article R. 6311-14 ". (Art. R. 6311-15). L'article R. 6311-14 faisant partie du même décret, spécifiant " Les défibrillateurs automatisés externes, qui sont au sens de la présente section les défibrillateurs externes entièrement automatiques et les défibrillateurs externes semi-automatiques, sont un dispositif médical dont la mise sur le marché est autorisée suivant les dispositions du titre Ier du livre II de la partie V du présent code ".

Depuis le 4 mai 2007 chaque citoyen français est autorisé à utiliser un défibrillateur automatisé externe, que ce soir un DEA ou un DSA.


Il faut préciser que la date de signature de ce décret, le 4 mai 2007, n'est pas le fruit du hasard ; en effet un membre de l'association Jean-Sébastien Garde du Cœur a fait une marche de Marseille à Paris pour rencontrer des élus, les sensibiliser à ce problème et pour les convaincre de l'utilité de l'installation de ces appareils.

 

Le 4 mai était, le dernier jour de la marche et le premier anniversaire de la disparition de Jean-Sébastien à l'âge de 12 ans et demi (suite à un arrêt cardiaque subit).

 

Le DEA (Défibrillateur Externe Automatique) s'inscrivant dans une absence de loi le concernant est exempté de toute obligation de formation.

 

La ville de Montbard en a mis en libre service dans les lieux publics, profitant de ce vide juridique. Des défibrillateurs ont été installés dans six lieux : l'Hôtel de Ville (hall d'entrée), l'Espace Paul Eluard, l'Hôtel-Restaurant de l'Ecu, la gare, les gymnases Saint Roch et Jo Garret. Montbard, se veut capitale du secourisme et communique sur le site : http://défibrillateur.free.fr

 

De nombreux médecins pensent que la mise à disposition des appareils et l'obligation de formation à l'école permettront de sauver de nombreuses vies. Il faut que la formation soit gratuite.

 

On estime à 3% les chances de survie en l’absence de ce matériel et à 20 % si celui-ci est mis en œuvre dans les 5 mn de l’attaque cardiaque.

 

Le scénario idéal d'une réanimation à l'aide d'un défibrillateur automatique est :

  1. Un témoin est là lorsque la personne s'effondre et reconnaît une situation d'arrêt cardio-circulatoire : la personne ne répond pas, ne respire pas et ne réagit pas aux insufflations ;
  2. Il appelle (ou fait appeler) les secours (112 dans l'Union européenne, ou autres numéros suivant sa localisation géographique) immédiatement en spécifiant qu'il est en présence d'une personne en arrêt respiratoire ;
  3. Il pratique la réanimation cardio-pulmonaire ;
  4. Un défibrillateur automatique est mis en place dans les 5 minutes suivantes (par une équipe de secouristes);
  5. Une équipe médicale (comme le SMUR en France) ou paramédicale est présente dans les 20 minutes, selon la localisation, pour poursuivre la réanimation.

     

    On voit immédiatement l’intérêt de pourvoir chaque quartier d’un matériel de ce type, de façon à ce que chaque victime soit à moins de 5 mn d’un appareil.

     

    Cette situation est d’autant plus nécessaire que la circulation automobile est difficile et que les centres de secours sont éloignés.

     

    Le déplacement de la caserne de pompiers à Anglet met les secours hors de portée dans des cas semblables.

     

    Compte tenu de la modicité du coût de ces matériels et de l’intérêt évident pour la santé publique, il faut prévoir des sites accessibles  24h/24 où ces matériels seront entreposés.

     

    Locaux de la Police Nationale ou de la Police Municipale, bien sûr, mais aussi des bornes de secours dans chaque quartier, reliées par téléphone au Commissariat de Police qui, à la demande, libérerait l’appareil. Il s’agit d’une mesure peu coûteuse au regard des bénéfices que l’on peut en attendre pour la santé publique.

     

    Voilà pourquoi je demanderai que notre municipalité consente cet effort en direction de ses citoyens.

     

                                                                               Jean-Benoît SAINT-CRICQ